Kevin Lahanque est le gérant de PR Service Graphique. Cette société indépendante basée en Eure-et-Loir fabrique des emballages de luxe et des accessoires haut de gamme pour de nombreuses marques de prestige et de parfum comme, Christian Dior Couture, Maison Francis Kurkdjian, Cartier, Bulgari, Kenzo, Burberry et les Parfums Dior.Kevin Lahanque explique comment son entreprise, qui vient de fêter ses 31 ans, a plutôt bien traversé la crise liée au Covid-19 et de quelle manière il compte développer sa production en France.
Quel impact la pandémie a eu sur votre entreprise ?
KEVIN LAHANQUE : Nous avons eu beaucoup de chance car l’impact du Covid-19 n’a pas été très important sur notre société. Les quatre usines partenaires qui fabriquent l’ensemble de nos produits en Chine ont été fermées jusqu’au 10 mars. Elles ont ensuite relancé leur production au moment même où la France a commencé à être confinée. Si mes sept collègues se sont immédiatement mis en télétravail j’ai continué pour ma part à aller au bureau chaque jour pour réceptionner les colis venus de Chine avant de les réexpédier chez nos clients et pour suivre les projets en cours.
Vous n’avez pas donc subi d’annulations de vos commandes ?
K.L. : Au contraire. À l’exception de quelques projets qui ont eu des quantités revues à la baisse, nos clients histo- riques nous ont été fidèles et nous avons récupéré des commandes qui auraient normalement été passées en Italie car l’ensemble de nos confrères transal- pins ont dû stopper leur production en raison de la pandémie. Nous avons aussi concrétisé des projets de commande avec certains de nos prospects. Nous venons donc de traverser quelques mois très intenses, mais plutôt positifs.
Vous allez donc continuer à produire l’ensemble de vos références en République populaire ?
K.L. : Non. Il faut aujourd’hui penser à l’avenir et avoir la capacité de produire également en France et en Europe. La piste chinoise n’est pas fermée pour autant. Nous cherchons même à élargir notre scope sur place. Si les grosses commandes en volume continueront d’être fabriquées dans ce pays, nous souhaitons rapatrier une partie de notre production près de chez nous. Nous voulons, dans un premier temps, imprimer nos emballages en France pour ensuite les assembler dans le pays. Si nous ne parvenons pas à trouver des partenaires dans l’Hexagone, nous allons prospecter nos voisins en Europe. Nous sommes actuellement en phase active de recherche d’industriels capables de répondre à nos cahiers des charges qui sont très stricts.
Comptez-vous aussi vous développer dans d’autres secteurs que la parfumerie ?
K.L. : Sans aucun doute. Nous avons déjà fabriqué l’année dernière pour un de nos principaux clients un coffret de Noël pour un de ses rouges à lèvres. Nous pouvons tout à fait produire des emballages, des cartes ou des accessoires pour d’autres marques présentes dans le maquillage notamment.
