Quels que soient l’âge et la carnation, les taches pigmentaires constituent la deuxième préoccupation des femmes après les rides. Véritable produit de conseil, l’antitaches peut être utilisé toute l’année, mais également en prévention ou encore après un traitement laser pour anticiper leur réapparition.
A l’origine de la tache
Les taches brunes peuvent apparaître après des expositions répétées et intensives au soleil, avec l’âge, ou suite à une grossesse, à la prise d’une substance photo-sensibilisante ou après un phénomène inflammatoire. «Même si les traitements sont généralement efficaces sur tous types de tache, il est important d’en connaitre l’origine afin de pouvoir apporter un meilleur conseil préventif, explique Christelle Fogelgesang, directrice formation internationale Lierac. Dans tous les cas, la meilleure prévention est d’éviter l’exposition au soleil et d’appliquer un écran protecteur.» La conseillère pourra renforcer son rôle d’expertise en expliquant, selon les attentes de sa cliente, l’origine de la formation des taches brunes : tout d’abord, un dérèglement de la production et de la répartition de la mélanine (pigment responsable de la couleur de la peau) puis l’accumulation dans les cellules de lipofuscine (un pigment brun/noir qui accentue la couleur de la tache). «Cette explication permet ensuite de conseiller un soin dépigmentant ciblé qui pourra agir à la fois sur la mélanine et la lipofuscine.»
Informer et prévenir
La conseillère va demander où sont localisées les taches brunes (visage, cou, décolleté, mains) et quand elles sont apparues. «Il est important de prévenir la cliente que plus les taches sont anciennes, plus il sera difficile de les atténuer, poursuit Christelle Fogelgesang. La conseillère doit insister sur le fait que le traitement est long et rigoureux. Patience et régularité en sont les maitres mots.» Même si on peut constater une amélioration au bout d’un mois, la durée du traitement est de deux à trois mois pour un résultat optimal. Certains produits à base d’AHA permettent une petite atténuation de la couleur dès les premiers jours.
Connaître sa cible
Pour Sandra Marti-Guérin, responsable formation-animation chez Delarom, «les conseillères doivent être à l’écoute et sensibles au rythme de vie de la consommatrice : prise de médicaments, stress, expositions solaires récurrentes, grossesse, acné, rougeurs diffuses… Lors du diagnostic de peau et à travers une série de questions, les femmes expriment très rapidement leurs préoccupations et leurs souhaits». Le conseil sera bien sûr différent si la cliente recherche un soin dépigmentant ou un produit couvrant. Pour la seconde option, «la conseillère doit vérifier si la cliente a l’habitude de se maquiller, si elle souhaite un maquillage léger ou très couvrant ou si elle exerce des activités de plein air (pour la rémanence des produits)», note Joëlle Nonni, chargée de mission pour Couvrance (Avène).
Proposer une solution
«Il est important que le soin dépigmentant contienne des AHA. Ces derniers éliminent toutes les cellules chargées en pigment accumulées à la surface de la peau. Ils ont aussi une action de régulation du renouvellement cellulaire, qui va favoriser une meilleure répartition des pigments dans la peau. Enfin, ils favorisent la pénétration des actifs dépigmentant contenus dans le soin
»
, précise Christelle Fogelgesang. Après avoir recommandé le produit, la conseillère peut orienter sa cliente vers du maquillage hypoallergénique, «notamment des crèmes de teint compactes, ajoute Joëlle Nonni. Le pourcentage de pigments est plus élevé et le SPF 30 est très intéressant pour limiter l’accentuation des taches. Le stick correcteur corail est plus efficace que le beige car il apporte de la lumière et ne laisse pas de reflets gris, contrairement aux fonds de teint ou aux anticernes.» Et, si possible, ne pas oublier de faire tester, pour valoriser le côté sensoriel. La cliente doit prendre du plaisir dans son rituel beauté.
Soigner la vente associée
Il est essentiel de faire de la vente complémentaire, notamment avec un soin protecteur solaire à fort indice et antitaches, si possible. «La conseillère peut aussi suggérer une crème de jour riche en agents antiradicalaires qui permettent de protéger et de prévenir la réapparition des taches ou un soin correcteur de teint avec une action régulatrice de la mélanine, de lissage du grain de peau, de correction optique… On conseillera également de faire des gommages ou des peelings doux, une ou deux fois par semaine», conclut Christelle Fogelgesang.
Qu’est-ce que l’hyperpigmentation ?
Ce phénomène se manifeste par l’apparition de taches brunes plus ou moins nombreuses et étendues, généralement concentrées sur les parties du corps exposées au soleil : visage, décolleté, dos… Souvent jugées disgracieuses, ces taches, liées à une surproduction de mélanine, peuvent avoir de multiples origines : une exposition excessive au soleil, l’âge, des modifications hormonales, des prédispositions génétiques ou encore des traumatismes cutanés (cicatrices d’acné, dermatites de contact, taches de rousseur héréditaires…). L’hyperpigmentation de la peau ne présente aucun danger. Cependant, de nombreuses personnes souhaitent atténuer ou faire disparaître leurs taches brunes pour des raisons esthétiques. Différents traitements ont fait la preuve de leur efficacité : crèmes dépigmentantes, cryothérapie à l’azote liquide, laser, lampe flash, peeling… Les produits topiques sont les plus couramment utilisés. Dans tous les cas, ces traitements nécessitent une protection solaire très stricte pendant leur durée, mais également au-delà : le risque de récidive est considérable en cas d’exposition aux UV.