Lumière sur Nominoë

©Nominoë

SOIN. Née il y a dix ans de l’envie d’utiliser les plantes bretonnes aux propriétés inexploitées, made in Bretagne du sourcing au packaging.

Tout a commencé quand Arnaud Fourel, cofondateur de la marque installé à Paris, redécouvre la flore de ses terres bretonnes. Il retrouve la beauté de l’une, le parfum de l’autre, s’émerveille de leur capacité à s’épanouir dans un milieu souvent hostile. De cet enchantement naît l’idée d’une marque, l’envie de proposer des produits différents, en marge des modes, avec des plantes qui n’avaient jamais suscité la curiosité des marques de cosmétique. Guidés par le feeling, avec son associé Jérémias Martins, ils ne commandent pas d’étude marketing. « Nous avions le sentiment de créer quelque chose d’intéressant, tout le reste a découlé naturellement », explique Arnaud Fourel. Parmi leurs ambitions, proposer des soins pour tous. Car si la clientèle est majoritairement féminine, la marque est mixte, le packaging sobre, noir et blanc (comme le drapeau breton) et orné d’un liseré jaune, clin d’oeil à la fleur d’ajonc, un de leurs actifs.

Des actifs surprenants. L’idée sous-jacente des créateurs est aussi de surprendre par le choix de plantes locales, issues de la lande, du bocage, du bord de mer ou des dunes, en se distinguant des cosmétiques à base d’algue, vedette des actifs bretons déjà extrêmement valorisée. Ils utilisent ainsi le blé noir, l’ajonc, la criste marine, le genêt, l’artichaut ou encore le chardon bleu des dune. Ils font alors appel à une formulatrice : « Une pointure dans le secteur cosmétique. Une de ces rencontres qui changent une vie. Elle a trouvé quelles plantes, parmi celles que l’on convoitait, étaient référencées Ecocert, et a réussi à créer des formules aux mêmes textures qu’en pétrochimie », poursuit Arnaud Fourel. Car toutes sont estampillées bio, et certaines, comme le blé noir ou l’artichaut, issues de la covalorisation de l’alimentaire dans une démarche de développement durable. La criste marine, déshydratée et transformée en eau florale, est l’ingrédient principal des crèmes. Eminemment riche en sels minéraux et à l’odeur iodée si particulière, c’est un actif à part entière, à la différence de l’eau déminéralisée habituellement utilisée. Tous les ingrédients sont sourcés et fabriqués en Bretagne, même les étiquettes. « Nous nous efforçons, autant que nous pouvons, de travailler avec des entreprises locales. Et sommes ravis, à notre petite échelle, de maintenir l’emploi local », se réjouit Arnaud Fourel.

Trouver du sens. Ils ne s’intéressent que peu à la concurrence, attachés à changer de regard sur nos habitudes cosmétiques. « Nous sommes engagés à trouver du sens. Nous faisons l’éloge de la simplicité et de la lenteur. Nous sommes très en décalage, avec une gamme de grands basiques et un concept clair : une marque aux plantes de Bretagne », poursuit Arnaud Fourel. La gamme est courte, pour ne proposer que des indispensables et ne pas succomber aux effets de mode. « Notre monde va trop vite et c’est bien de se poser un peu et de faire les choses sur la durée. Nos produits durent dans le temps et fidélisent. Pourquoi en changer ? », analyse Arnaud Fourel. La mousse nettoyante existe depuis la création de la marque en 2008 et reste un best-seller. Des nouveautés sont à prévoir. La gamme s’étend de 12,80€ la mousse nettoyante visage de voyage (50 ml) à 34,50€ le Philtre parfait pour peaux sèches (50 ml). Elle est en vente sur le site et distribué dans un réseau de boutiques indépendantes, de spas et dans tout le réseau Mademoiselle bio.

MARIE GUERRE

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