Les soins anti-frisottis qui se multiplient dans les gammes capillaires doivent relever deux défis : réparer et nourrir le cheveu.
Prévenir et dompter les frisottis est, avec la coloration et les pellicules, une préoccupation majeure des consom- matrices. En témoigne la myriade de produits qui gonfle les gammes capillaires des marques. John Frieda a été l’un des premiers à en faire son fer de lance avec Frizz Ease et son produit toujours iconique, le sérum anti-frisottis lancé en 1990 ! Une gamme dédiée qui n’a cessé depuis de s’enrichir. Désormais, en GMS, sur le circuit professionnel et même en pharmacie, aucune marque ne se passe aujourd’hui d’une référence pour venir à bout de ces cheveux rebelles. Les frisottis sont provoqués par l’humidité de l’air et la porosité des cheveux. Plus un cheveu est poreux et sensibilisé, plus il absorbe l’humidité de l’air. Plus il y a d’humidité, plus les ponts d’hydrogène entre les protéines qui constituent la kératine du cheveu augmentent. Quand il y a trop de ponts, les fibres de kératine se rétractent en créant une ellipse, d’où la formation des frisottis. Un cheveu ayant tendance à frisotter est avant tout un cheveu abîmé dont les écailles sont soule- vées et donc incapable de se protéger contre les agressions extérieures ni de retenir la nutrition au coeur de sa fibre. « Il y a de plus en plus de cheveux métissés naturellement secs et aussi de fibres sensibilisées par la chaleur des outils de coiffage, symptomatiques des frisottis », explique Frédérique Malo, directrice éducation multimarque L’Oréal Division des Produits Professionnels.
Pour y remédier la recette est simple : un cocktail d’actifs hydrophobes pour repousser l’humidité et d’ingrédients hydrophiles pour retenir l’eau et donc hydrater. Pour Frédérique Malo, « les huiles végétales sont beaucoup plébiscitées pour contrôler la matière car elles protègent, hydratent et apportent de la malléabilité ». Le choix de l’huile dépend ensuite des autres bénéfices que l’on souhaite apporter au produit ou à la gamme. Frizz Dismiss – la gamme anti-frisottis de Redken – utilise l’huile de babassu. L’effet “bouclier” attendu en outre par un produit anti-frisottis est apporté par des protéines car leur effet gainant protège la fibre de l’humidité. Les huiles (de nigelle et de carthame) et les beurres végétaux sont au cœur d’un cocktail de 25 extraits végétaux de la Potion Magique de Végétalement Provence vendue dans les salons de coiffure. Un autre actif de la palette des hydratants et plébiscité par le coiffeur Christophe Robin pour son lait SOS anti-frizz : le beurre de karité. Réputé pour ses propriétés fortifiantes et lissantes, ce beurre généreux, riche en acides gras, lisse les cuticules sans étouffer les follicules pileux.
Sophistication des routines
Selon que l’on a des baby hairs sur cheveux fins ou le cheveu vraiment mousseux, la routine est différente. Frédérique Malo recommande pour les premiers « de ne pas changer sa routine, mais d’utiliser un produit anti-frisottis plutôt en finition ou en styling ». D’ail- leurs de nombreuses gammes de styling sont dotées d’une référence en la matière, souvent sous forme de sérum comme #Sleek de L’Oréal Paris, le super masque Aussie SOS Frizz ou encore la Crème disciplinante Frizz eEase de John Frieda qui se décline en version ultra-légère pour les cheveux fins. Pour les besoins des cheveux frisés ou ondulés, il faudra passer par une routine complète composée d’un shampooing, d’un après-shampooing ou masque et d’un produit de coiffage. « Les routines sont de plus en plus sophisti- quées et surtout personnalisées et s’adaptent de mieux en mieux aux besoins », résume Frédérique Malo.
Charlotte Nattier