Depuis 50 ans, les Laboratoires Jérodia et leur marque phare, Gamarde, proposent des cosmétiques bio, efficaces et sans conservateur. Son président, Thierry Logre, nous explique comment son groupe a développé cette stratégie.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre groupe ?
THIERRY LOGRE : Le groupe Jérodia, qui a été créé en 1995 et qui emploie 200 collaborateurs, s’intéressait à ses origines aux compléments alimentaires, mais il propose aujourd’hui essentiellement des cosmétiques bio. Nous sommes les seuls à fabriquer des produits stables, efficaces et sans conservateur. Nous avons un petit peu inventé la cosmétique bio en France en élaborant le cahier des charges techniques de Cosmébio au sein des Laboratoires Phyt’s Production qui regroupent nos unités de production. En 2004, j’ai souhaité créer une gamme dermo-cosmétique à base d’eau ther- male 100 % naturelle. J’ai trouvé pour cela une eau reconnue en dermatologie à Gamarde-les-Bains dans les Landes et nous avons développé pour cette marque, baptisée Gamarde, un concept totalement pensé et adapté à la pharmacie avec une approche inédite: associer des actifs issus de la nature certifiés bio à une eau ther- male pour apporter le plus de confort possible aux peaux sensibles et délicates qui souffrent au quotidien de cette problé- matique et ont beaucoup de mal à trouver des produits qui ne les agressent pas.
Beaucoup de marques de cosmétiques se disent bio aujourd’hui…
T.L. : Beaucoup de gens se disent en effet bio, mais même s’ils utilisent souvent des ingrédients bio, leurs produits ne sont pas bio pour autant. Nous sommes les premiers à proposer des produits qui comprennent uniquement des ingrédients bio ou naturels qui sont fabriqués exclusivement à partir de molécules naturelles et transformées par des moyens naturels. Pour extraire nos ingrédients, nous utilisons des solvants tels que l’eau, l’huile, l’alcool ou la glycérine, et des moyens physiques comme la température ou la pression. Nous proposons ainsi des produits sans conservateur qui restent stables trois ans lorsqu’ils sont fermés et trois mois après ouverture. Nous sommes en outre un des rares à produire tout ce que nous vendons.
Vous êtes également très impliqué dans la pro- duction de vos matières premières…
T.L. : Beaucoup affirment produire leurs matières premières. Je n’ai pas la préten- tion de toutes les cultiver, mais je suis convaincu qu’un certain nombre de matières premières bio vont devenir critiques en quantité et en qualité dans un avenir proche. Nous avons donc décidé de nous impliquer dans la relance d’activités agricoles locales. Nous avons acheté de nombreux terrains, installé nos propres productions et avons signé des partenariats avec des agriculteurs lotois et occitans afin de produire des plantes à huiles essentielles comme le thym, la lavande ou la sauge, mais aussi de l’huile végétale de noisette qui n’était plus extraite en France
Quels sont les produits que vous proposez ?
T.L. : Chez Gamarde, nous proposons plus de 80 soins bio dermatologiques pour toute la famille (visage, corps, solaire, capillaire, bébé) distribués dans 350 des plus grandes pharmacies de France, et dix à quinze nouvelles pharmacies référencent la marque chaque mois. Nous avons décidé l’an dernier d’accélérer le développement de Gamarde à l’étranger, ainsi nous avons signé des accords avec de très importants distributeurs notamment en Russie et en Italie. Nous allons aussi lancer Gamarde en Chine avec un parte- naire qui devrait nous permettre d’être présents dans de très nombreux points de vente et sur Internet.
Nos valeurs et notre philosophie sont aujourd’hui comprises et réclamées par les distributeurs et les consomma- teurs : nous ne développons pas une cosmétique qui masque les symptômes comme le fait souvent la chimie, mais une bio cosmétique qui nourrit et relance le métabolisme. Nous sommes réelle- ment différents, réellement sincères et avec cinquante ans de savoir-faire.